Vous avez une anomalie de la réfraction qui vous gêne au quotidien ? Votre ophtalmologiste vous propose de la corriger par une chirurgie réfractive ? Vous ignorez les risques et les effets secondaires de cette intervention ? Vous êtes au bon endroit. Dans cet article, vous trouverez les renseignements nécessaires quant à la chirurgie réfractive.
Qu’est-ce que la chirurgie réfractive ?
La chirurgie réfractive est une discipline de la chirurgie ophtalmique, qui vise à corriger quelques anomalies réfractives de l’œil telles que la myopie, l’hypermétropie, la presbytie et l’astigmatisme. L’objectif est de permettre au patient de voir correctement sans avoir à porter de lunettes ou de lentilles de contact. Elle ne peut être réalisée que par un chirurgien ophtalmologiste qualifié.
On distingue deux techniques différentes pour réaliser la chirurgie réfractive: la chirurgie cornéenne au laser et la chirurgie intraoculaire.
La chirurgie cornéenne au laser
La chirurgie cornéenne au laser repose sur le remodelage de la cornée à l’aide du laser excimer (PKR/LASIK). Ainsi, le trajet des rayons lumineux se modifie, de même que la puissance optique de l’œil. Cette méthode est généralement destinée à corriger les myopies faibles à moyennes, astigmatisme modéré et hypermétropie faible et modérée. Le laser est appliqué à la surface de l’œil pour la sculpter ou sous un volet cornéen découpé à l’aide d’un laser femtoseconde. La technique la plus récente est la méthode SMILE qui consiste à enlever physiquement la lenticule intra-stromal.
La chirurgie intraoculaire (implant intraoculaire phake ou chirurgie du cristallin).
La chirurgie intraoculaire consiste à placer des implants synthétiques à l’intérieur de l’œil, soit en avant du cristallin, soit en remplacement du cristallin après 55 ans avec implantation monofocale en cas de myopie ou hypermétropie forte. Pour corriger la presbytie, le cristallin est remplacé avec implantation multifocale. Quant à la correction astigmatisme modéré à fort, c’est l’implant torique qui remplace le cristallin.
Quels sont les effets secondaires de la chirurgie réfractive ?
La chirurgie réfractive présente des effets secondaires. L’effet indésirable post-opération le plus fréquent est la perception d’halos lumineux dans l’obscurité. Il s’agit de cercle lumineux que le patient voit et qui est dû à la diffraction de la lumière, visible lorsque la pupille se dilate. Ces effets diminuent avec le temps néanmoins persistent. Les patients qui s’en plaignent représentent seulement 1% des patients opérés.
La sécheresse oculaire après l’opération présente aussi un effet secondaire non négligeable. Même s’il est passager, cet effet est gênant pour la vision, surtout si le patient souffre à la base d’une sécheresse oculaire. Les larmes artificielles sont conseillées afin d’atténuer ces symptômes.
Si un patient a des antécédents en chirurgie réfractive pour corriger une myopie, il sera obligé de porter à nouveau des lunettes après l’âge de 45 ans pour pouvoir lire de près à cause de la presbytie.
Il est possible qu’après une chirurgie réfractive pour la myopie que celle-ci persiste ou réapparaisse. Dans ces cas-là, une retouche par complément de photoablation cornéenne au laser peut être réalisée (s’il reste assez de cornée).
Y a-t-il des risques à la chirurgie réfractive ?
Comme toute opération chirurgicale, la chirurgie réfractive présente des risques. Néanmoins, ces risques se font très rares, voire exceptionnels, à la faveur des d’avancées technologiques majeures. En voici quelques-uns :
Les infections oculaires
Une infection en chirurgie réfractive est très rarissime (0,01 à 0,03% des cas). Elle cause des douleurs aiguës et une baisse brutale de vision pendant la 1ere semaine post-opération. Elle concerne seulement la partie superficielle de l’œil. Toutefois, elle est capable de laisser des cicatrices définitives en cas de mauvaise évolution. C’est pourquoi les antibiotiques sont prescrits systématiquement afin de réduire ce risque. Il est aussi nécessaire de faire des consultations de contrôle.
L’ectasie cornéenne
Très rarissime (0,04 à 0,6% des cas), l’ectasie cornéenne post chirurgie réfractive est une déformation cornéenne par bombement et amincissement, présentant des irrégularités. Sur la partie centrale de la cornée, une zone de cambrure apparaît. Elle peut survenir à partir de 15 mois en moyenne suivant une chirurgie réfractive provoquant une baisse de vision irréversible. Le traitement peut parfois nécessiter une greffe de cornée. Il existe généralement deux facteurs qui peuvent causer cette complication :
– Si le patient souffrait déjà d’un kératocône qui n’a pas été diagnostiqué.
– Si la cornée a été trop creusée au moment de l’intervention au laser, afin de corriger une forte myopie par exemple.
Quels sont les risques de l’opération de la myopie ?
La chirurgie de la myopie est une intervention qui vise à corriger la vision de loin et permet aux patients myopes de ne plus avoir à mettre des lunettes de vue ou de lentilles de contact.
L’opération de la myopie présente des risques. Toutefois ces risques sont envisageables seulement en cas d’une mauvaise indication initiale. Si l’indication opératoire a été bien posée, et que la technique chirurgicale utilisée est convenable à la correction souhaitée, le risque est minime, voire absent. Si tout est respecté, il n’y a guère de risques de perte de vue. Le choix de l’indication est une phase très importante dans l’opération de la myopie.
De nos jours, les complications se font rares. Au pire des cas, le patient opéré sera dans l’obligation de porter des lunettes. Il est judicieux que le patient suive son traitement et applique les recommandations fournies par son chirurgien.
Le risque d’infection est rarissime lorsque l’intervention est réalisée dans un bloc opératoire convenable, et que la prescription des collyres après la chirurgie est respectée. Le risque d’inflammation cornéenne est envisageable. Néanmoins, cette complication est contrôlée par les collyres corticoïdes. Les cas d’infections ou de mauvaises adhérences sont rares mais peuvent avoir lieu, suite à une opération réalisée avec la technique Lasik, dus à la découpe du volet cornéen.
L’opération de la myopie est déconseillée en cas de kératocône et en cas d’importante sécheresse oculaire afférente à une pathologie oculaire comme l’herpès ou le glaucome. C’est pourquoi il est judicieux de faire tous les diagnostics nécessaires avant l’opération pour détecter les anomalies et prévenir les complications.
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